Les arbres ne sont pas menaçants. Ils sont juste plus nombreux au fur et à mesure que le chemin s’allonge et se recroqueville. Les ronces au passage griffent l’air embrumé. Au bout du sentier, une chaise.

– Un chasseur est venu attendre sa proie, patiemment, le fusil au poing…

– Une vieille femme est venue se reposer, à l’écoute du silence environnant…

– Des enfants tournoyants se sont assis à tour de rôle dans une valse musicale…

– Des promeneurs se sont approchés, interrogateurs, mais n’ont pas voulu s’asseoir…

– Pour le randonneur, la chaise est devenue la raison de sa marche, la limite distante, une fin.