Il est des ombres versatiles ;

le seul regard est inutile,

insuffisant.

Garde les yeux ouverts et fixes.

Derrière, elles vont proliférer et te parler.

Noires ou grises, elles te font peur.

Assemblées, mortelles et infinies,

leur murmure incompris,

plus encore leur silhouette

te font appréhender

la forme de tes rêves ;

un non-sens indéfini.

Laisse-les venir à toi,

ne les regarde pas,

ne te retourne pas. Vois

comme elles s’appesantissent sur tes épaules !

Elles impriment la douleur,

te tirent toujours plus bas,

absolument.

À cet instant approximatif

tu remplis le vide

d’autre chose que d’absence.